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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/330

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vemens. Elle trouve déjà le tissu cellulaire et toute la contexture des solides, dans un état de condensation, d’élaboration, d’énergie que manifeste la force, journellement croissante des opérations. Déjà le sang et les autres humeurs ont acquis un degré considérable de vitalité. L’adolescence, en faisant refluer dans le sang, un nouveau principe extrêmement actif, augmente beaucoup encore les qualités stimulantes de ce fluide. La proportion de la partie colorante et de la partie fibreuse, relativement aux autres, augmente dans les mêmes rapports ; et les solides, plus vivement excités, plus complètement réparés, deviennent aussi, de jour en jour, plus denses et plus vigoureux.

La fin de cette époque n’est, en quelque sorte, que le passage de l’adolescence à la jeunesse ; ou la jeunesse n’est que le complément de l’adolescence. On pourroit se dispenser de les séparer par des distinctions absolues ; elles ne sont séparées dans la nature, que par des nuances. Cependant les anciens médecins avaient observé que vers l’âge de vingt-un ans, il se fait une troisième révolution qui termine quelques maladies des âges précédens ; révolution marquée