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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/359

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cesse son image à des regards qui n’osent plus la fixer. Les maladies aiguës de l’âge mûr participent ordinairement du caractère de ces affections ; et leur terminaison, souvent funeste, le devient encore plus, par les idées sombres et le morne découragement qui s’y mêlent. Telle est, en effet, l’agonie des fièvres malignes nerveuses[1], des fièvres atrabilaires syncopales, etc., qui s’observent principalement chez des sujets d’un âge moyen.

Dans la vieillesse, et dans les maladies dépendantes de la destruction des forces vitales, comme, par exemple, dans les diverses hydropisies, dans la gangrène, etc., l’esprit est calme ; l’âme n’éprouve aucun sentiment pénible de terreur ou de regret. Cependant, le malade voit alors, sans aucun doute, approcher le coup fatal : il parle de sa propre mort comme de celle d’un étranger ; et quelquefois il en calcule le moment avec une précision remarquable. Dans les fièvres continues atoniques, qu’on peut regarder comme les analogues aigus des maladies dont il vient

  1. Du moins, lorsque le malade conserve quelque connoissance.