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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/544

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cours les auroit beaucoup favorisées. Il n’est pas même impossible que l’ordre général, que nous voyons régner entre les grandes masses, se soit établi progressivement ; que les corps célestes aient existé longtemps sous d’autres formes et dans d’autres relations entr’eux : enfin, que ce grand tout soit susceptible de se perfectionner à l’avenir, sous des rapports dont nous n’avons aucune idée, mais qui n’en changeroient pas moins l’état de notre globe, et par conséquent aussi l’existence de tous les êtres qu’enfante son sein fécond.

Il est aisé de le voir, l’influence de l’homme, sur la nature physique, est foible et bornée : elle ne porte que sur les points qui le touchent, en quelque sorte, immédiatement. La nature morale, au contraire, est presque toute entière soumise à sa direction. Résultat des penchans, des affections, des idées

    par la seule persistance du mouvement dont elle est l’ouvrage : car, à chaque retour périodique des mêmes circonstances, les effets qui leur sont propres, ne peuvent manquer de devenir, s’il m’est permis de parler ainsi, plus corrects, et chaque portion de matière se rapprocher de plus en plus, de l’état précis auquel la nature du mouvement tend à l’amener.