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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/600

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tout autre animal par lequel le malade peut avoir été mordu[1]. L’on voit aussi, dans quelques maladies extatiques et convulsives, les organes des sens devenir sensibles à des impressions qu’ils n’appercevoient pas dans leur état ordinaire, ou même recevoir des impressions étrangères à la nature de l’homme. J’ai plusieurs fois observé chez des femmes, qui sans doute eussent été jadis d’excellentes pythonisses, les effets les plus singuliers des changemens dont je parle. Il est de ces malades qui distinguent facilement à l’œil nu, des objets microscopiques ; d’autres, qui voient assez nettement dans la plus profonde obscurité, pour s’y conduire avec assurance. Il en est qui suivent les personnes

  1. Quoique le penchant à l’imitation entre vraisemblablement pour quelque chose dans ces phénomènes, il ne suffiroit pas seul pour les déterminer. D’ailleurs, il est lui-même le produit de certaines dispositions physiques, auxquelles l’état de maladie peut faire subir de profondes modifications : de sorte que dans différens cas, ce penchant, ou l’aptitude à l’imitation, augmente, diminue, ou s’altère considérablement. C’est ce que les médecins qui pratiquent dans les grandes villes, peuvent observer chaque jour.