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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 1.djvu/64

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soit géomètres, soit astronomes, soit médecins, à toute la Grèce, et des sages à l’univers. Je ne parlerai point de cette vue, si simple et si vraie, mais si pitoyablement défigurée par l’imagination d’un peuple encore enfant, touchant les éternelles transmutations de la matière ; je ne rappellerai pas sur-tout les découvertes qui sont attribuées à ce philosophe, en arithmétique, en géométrie, et même en astronomie, si l’on en croit quelques savans[1] : quoique propres sans doute à donner une haute idée de son génie, elles sont entièrement étrangères à notre objet. Mais je dois observer qu’il porta le premier le calcul, dans l’étude de l’homme ; qu’il voulut soumettre les phénomènes de la vie à des formules mécaniques ; qu’il aperçut entre les périodes des mouvemens fébriles,

  1. On lui doit, comme chacun sait, l’ingénieuse table de multiplication que les anciens nous ont transmise : il démontra le premier, du moins chez les Grecs, que le carré de l’hypoténuse est égal à la somme des carrés des deux autres côtés du triangle rectangle : enfin, il enseignoit que le soleil est immobile au centre du monde planétaire ; vérité long-temps méconnue, et dont la démonstration a fait, chez les modernes, la gloire de Copernic.