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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/122

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cère : mais cependant la matière extractive astringente, qui s’y trouve fortement concentrée, tempère beaucoup cet effet. Dans les pays où son usage est général, on ne remarque point que les personnes qui s’en abstiennent, toutes choses égales d’ailleurs, se portent mieux que les autres. Il paroît qu’outre la matière astringente et le principe aromatique, combinés dans sa feuille, le thé contient encore quelques particules narcotiques ou sédatives : et c’est peut-être à cause de cette triple combinaison, que chez quelques personnes il agit comme un calmant direct ; tandis que chez d’autres, il produit des agitations ou des anxiétés parfaitement analogues à celles qui suivent souvent l’usage de l’opium.

§. xiii.

L’influence des mouvemens corporels sur les dispositions et sur les habitudes morales, s’exerce de trois manières : 1°. par les impressions immédiates qu’ils produisent et par l’état dans lequel ils mettent directement les organes ; 2°. par les modifications successives qu’ils peuvent déterminer, soit dans la