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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/127

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les impressions transmises à son cerveau. Si ces impressions se trouvent encore multipliées par des circonstances, capables de produire une vive distraction des forces vers l’extérieur, combien la difficulté de les démêler et de s’arrêter convenablement sur chacune, n’augmente-t-elle pas ! Combien l’action de l’organe cérébral n’est-elle pas alors, dépendante des nouvelles sensations reçues à l’instant même ! Combien la multitude des jugemens n’altère-t-elle point leurs résultats ! Enfin, par cela seul que les impressions ne sont plus les mêmes ; que l’ordre, et peut-être à plusieurs égards, le caractère et la direction des mouvemens organiques sont changés, le système nerveux pourroit-il ne point partager ces divers changemens ? En effet, il est démontré que, dans plusieurs cas, les impressions ne modifient l’état de certains organes particuliers, différens de celui qui les a reçues, qu’après avoir été transmises au centre cérébral, et par la réaction qu’elles le forcent d’exercer sur eux : et quoiqu’il y ait différens centres de réaction ; quoiqu’il puisse même y en avoir un nombre indéfini dans les diverses branches du système nerveux, et qu’ils soient tous