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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/13

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résultent elles-mêmes de ceux qu’ont déjà déterminés les habitudes physiques.

Ainsi, nous entendrons par régime, l’ensemble de ces habitudes, soit que les circonstances les nécessitent ; soit qu’elles aient été tracées par art, d’après des vues arbitraires, et qu’elles soient l’ouvrage du goût, ou du choix des individus.

Ce mot, une fois bien éclairci, nous sommes assurés de nous bien comprendre nous-mêmes, et de nous faire comprendre des autres : du moins la suite de nos raisonnemens ne peut plus être troublée, par cette incertitude qu’y répand toujours nécessairement l’indétermination du sujet.

§. II.

Tous les corps de l’univers peuvent agir les uns sur les autres : mais le caractère et le degré de cette action sont différens, suivant la nature des corps et suivant les circonstances où ils se trouvent placés. Les matières non organisées peuvent éprouver de la part de celles qui les avoisinent, une action mécanique, ou une action chimique. La première se borne à changer les rapports