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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/142

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s’exécuter dans les premiers temps du sommeil ; certaines contractions acquièrent même plus de force, à mesure qu’il devient plus profond[1]. Si dans le sommeil régulier, la force tonique persistante des muscles s’endort pour l’ordinaire, avec celle de contraction ; dans quelques affections soporeuses maladives, où les mouvemens musculaires ne s’exécutent point spontanément, les fibres retiennent avec une force tonique très-durable, le degré de contraction que les assistans veulent leur donner. Observons, en outre, que les impressions qui peuvent être reçues alors, soit par les extrémités sentantes internes et externes, soit par les fibres pulpeuses elles-mêmes, et dans le sein du système nerveux, sont capables d’éveiller sympathiquement certaines parties correspondantes du cerveau, et de rendre par-là, le sommeil incomplet. En effet, telle est la véritable cause des rêves : et c’est aussi dans une discordance analogue d’action, entre les diverses parties du cerveau, qu’il faut chercher la cause des différens délires.

  1. Celles, par exemple, des muscles fléchisseurs des jambes et des bras. C’est Richerand qui en a le premier donné la raison.