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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/144

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rieux se distinguent par les habitudes de la raison, de l’ordre, de la probité. Celui qui peut se procurer une ample subsistance, ou même de la richesse, par des moyens dont l’emploi le fait honorer de ses semblables, ne va point recourir à des moyens répréhensibles, qui le mettroient nécessairement en état de guerre avec la société, et dont l’emploi devient toujours périlleux : celui dont le temps et les forces sont consacrés à des occupations régulières, n’a plus assez d’activité pour tourner son imagination et ses désirs vers des objets dont la poursuite trouble l’ordre public : enfin, celui dont l’esprit s’exerce à des combinaisons, ou à l’invention de procédés qui ne peuvent devenir profitables, qu’autant qu’ils sont sagement conçus, ne peut manquer de faire prendre à son esprit, une direction constante vers la raison et vers la vérité. Chez le même peuple, les personnes habituellement occupées, se distinguent sans peine de celles qui ne le sont pas. Entre les différens peuples, ceux qui croupissent dans l’indolence, semblent à peine appartenir à la même espèce, que ceux dont l’industrie développée anime et met en mouvement un grand nombre