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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/147

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de nos preuves, nous n’aurions prouvé réellement que ce qui ne sauroit être contesté.

En effet, si toutes les opérations intellectuelles étaient comprises sous ce nom commun de travaux, il ne seroit pas sans doute nécessaire de faire voir que les travaux influent sur les dispositions et sur les habitudes morales. Aussi, n’est-ce point là, ce que nous prétendons établir. Nous restreignons donc ici le sens du mot travail : nous ne désignons par ce mot, que la partie manuelle et mécanique des occupations de l’homme, dans les divers états de société. Car en traitant des effets du régime, c’est sur-tout, c’est même uniquement de cette classe de travaux qu’il importe dans ce moment, de reconnoître l’influence sur l’état moral. Et quant à l’utilité générale du travail, dont il vient d’être question, elle n’a pas non plus besoin de nouvelles preuves. Qui pourroit n’en être pas convaincu ?

Mais les différens travaux particuliers ont, suivant leur nature, des effets moraux très-remarquables ; et ces effets, ordinairement utiles, peuvent cependant quelquefois être pernicieux. Or, voilà ce qu’il seroit essentiel de bien déterminer, non-seulement afin