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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/197

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sommes donc en droit de conclure de-là, que ces changemens dans la nature du chien, dépendent uniquement du climat, ou des circonstances physiques, propres aux différens pays qui ont fourni ces observations.

Ainsi l’on voit évidemment pourquoi les différentes races d’animaux dégénèrent pour l’ordinaire, mais quelquefois aussi se perfectionnent, quand elles sont transplantées d’un pays dans un autre ; et comment leur nouvelle patrie finit, à la longue, par les assimiler aux espèces analogues, qui naissent et s’élèvent dans son sein, à moins que l’homme ne puisse les tenir constamment rapprochées de leur nature primitive, par des soins particuliers de régime et d’éducation[1].

§. v.

Nous l’avons déjà dit bien des fois, la sensibilité de l’homme est, par rapport à celle de toutes les espèces animales connues, la plus souple et la plus mobile ; en sorte que

  1. Voyez l’excellent écrit de Hazard sur les haras, et ceux de Daubenton, de Gilbert, de Tessier, &c. sur l’éducation des bêtes à laine.