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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/220

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d’où les vents ballayent incessamment toutes les vapeurs malfaisantes, et que de belles et vives eaux arrosent sur tous les points, sont, dit-il, en général, d’une haute taille ; ils différent peu les uns des autres. Leur esprit est calme ; leurs sentimens sont doux. »

On vient de voir que la chaleur exalte la bile : jointe à la sécheresse, elle produit cet effet bien plus promptement et bien plus fortement. Ainsi donc, les climats chauds et secs doivent être féconds en tempéramens bilieux ; c’est-à-dire, en hommes chez lesquels le système hépatique, et l’humeur qu’il a pour fonction d’élaborer, prédominent particulièrement[1]. Mais ces climats ne sont pas les seuls qui les enfantent : Hippocrate détermine avec son exactitude ordinaire, les caractères principaux du pays le plus propre à produire cette même espèce de tempérament.

  1. Ce tempérament est encore caractérisé par la prédominance du système sanguin, dont le volume de la poitrine, joint à la production d’une plus grande quantité de chaleur animale, favorisent beaucoup le développement.