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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/236

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ont elles-mêmes. Or, ces faits prouvent également que les maladies dont nous parlons sont, comme propres à certains pays, et que si des causes morales peuvent les développer quelquefois dans d’autres pays très-différens des premiers, les causes physiques dont elles dépendent le plus souvent, se rapportent toutes, ou presque toutes, au climat, ou au genre de régime qu’il détermine. Il faut en dire autant de l’inflammation de la matrice et des ovaires, ou de la nymphomanie, et de celle des organes correspondans chez les hommes, ou du satyriasis. Ces dernières maladies, qui changent si profondément tout l’état moral des individus, qui même peuvent effacer entièrement des habitudes que la pudeur sembloit avoir identifiées avec l’instinct ; ces maladies, d’après les plus exacts et les plus sages observateurs, appartiennent, pour ainsi dire, exclusivement, à certains climats : elles sont très-communes dans les pays chauds et secs ; elles ne se montrent presque jamais dans les pays humides et froids.

En Italie, et dans quelques-uns de nos départemens méridionaux, les phthisies pulmonaires dépendent ordinairement de l’in-