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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/244

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rendent le tempérament muqueux si commun dans certains pays. Ces mêmes circonstances, c’est-à-dire un sol humide et marécageux, mais gras et fertile, des eaux stagnantes et chargées de matières étrangères, une atmosphère brumeuse et sombre, des alimens aqueux, mais abondans et nourrissans, peuvent agir de concert, sur des corps débiles, ou mal disposés ; et leurs effets sont dans ce cas, plus remarquables et plus constans. Mais quand elles agissent avec un certain degré de force, sur des corps d’ailleurs très-sains, elles déterminent en eux encore, des altérations d’humeurs, ou de fonctions, qui se rapportent au tempérament muqueux, et qui n’en sont que l’extrême ou l’excès. En effet, c’est alors qu’on voit paroître en foule, les affections rhumatismales lentes, les catharres de toute espèce, les dégénérations pituiteuses, les œdématies et les épanchemens lymphatiques qui les terminent, &c., &c. et nous savons que ces maladies impriment à toutes les idées, à tous les sentimens, leur caractère froid, inerte et sans détermination.

Les observations recueillies par les médecins des pays chauds, prouvent également