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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/246

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anciens, c’est-à-dire la bile altérée par une excessive concentration, ou d’abondantes hémorragies internes ; car le sang dégénéré dans les intestins, prend toujours cette couleur obscure. Les maladies chroniques dépendent presque toutes, dans les pays chauds et secs, d’inflammations lentes, d’engorgemens hypocondriaques, ou de dégénérations atrabilaires, introduites dans toutes les humeurs. Or, les changemens que ces divers états physiques impriment à l’état moral, ont été déjà déterminés, soit dans ce Mémoire, soit dans les précédens.

En général, les maladies des climats brûlans, paraissent intéresser particulièrement le système nerveux. C’est dans ces climats, qu’on observe le plus fréquemment, des affections spasmodiques profondes, qui troublent tout l’ordre des fonctions, et même celui des sensations. C’est-là, et l’on peut même dire, là, presque uniquement, que les extases et les catalepsies se montrent dans toute leur intensité : enfin, c’est encore là, que toutes les maladies, sans exception, tendent à devenir convulsives, et qu’on peut suivre dans tous ses degrés, cette prédominance de la faculté de sentir sur la puissance de mouvement.