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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/304

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corps humain ; puisqu’ils ont (du moins pour la plupart) des caractères distinctifs qui ne se retrouvent point dans des espèces formées ailleurs, et que ceux même qu’on rencontre dans les intestins de différens poissons, comme les fascia lata, existent quelquefois déjà tout formés dans le corps de l’enfant, avant son expulsion de la matrice. Je n’entreprendrai point, au reste, de déterminer si ces générations ont lieu spontanément, ou par le moyen des germes. On peut observer seulement que les personnes qui veulent que, sans germe, il ne puisse y avoir de génération, doivent, en même temps, établir que ceux de toutes les espèces possibles, sont répandus par-tout dans la nature, attendant les circonstances propres à les développer : ce qui n’est au fond, qu’une autre manière de dire que toutes les parties de la matière sont susceptibles de tous les modes d’organisation.

Mais, pourquoi jugerions-nous nécessaire d’admettre l’existence de prétendus corpuscules qu’on ne peut ni saisir, ni rendre sensibles ? Pourquoi regarderions-nous comme l’explication du phénomène le plus important de la nature, ce mot si vague de germe,