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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/309

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naître, et que le climat adopte sans trop d’efforts[1].

Demanderoit-on si l’homme et les grands animaux, que nous ne voyons plus aujourd’hui se reproduire que par voie de génération, ont pu, dans l’origine, être formés de la même manière que des plantes à peine or-

  1. M. Fray, commissaire des guerres à Limoges, a bien voulu me communiquer une suite d’observations et d’expériences curieuses, sur les productions microscopiques. Il paroit en résulter, 1°. que toutes les matières végétales et animales, même celles qui datent de la plus grande antiquité, comme les momies et les bois retirés des anciennes constructions, se résolvent dans l’eau distillée, en globules doues d’un mouvement continuel ; que ces globules ne sont point des animaux (comme l’a cru Muller, qui leur a donne le nom de monades), puisque M. Fray les a vus se réunir en nombre plus ou moins considérable, pour former des animaux plus distincts : 2°. que les matières végétales et animales, plongées dans l’eau distillée, ou dans un air formé de toutes pièces, et soustraites à l’influence de l’air atmosphérique, produisent constamment différens insectes, dont on a supposé jusqu’ici, que les germes sont déposés sur ces matières, par des insectes de la même espèce, ou qu’ils y sont apportés par les oscillations continuelles de l’atmosphère, dans laquelle on imagine qu’à raison de leur grande ténuité, ils peuvent flotter facilement : 3°. que