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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/311

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individu en particulier, de conserver le souvenir de celle de sa propre naissance ; et il a bien fallu invoquer le secours d’une lumière surnaturelle, pour persuader aux hommes, ce qu’on devoit croire à cet égard.

Il est certain que les individus de la race humaine, les autres animaux les plus parfaits, et même les végétaux d’un ordre supérieur, ne se forment plus maintenant sous nos yeux, que par des moyens qui n’ont aucun rapport avec cette organisation directe de la matière inerte ; mais, il ne s’ensuit point qu’ils ne puissent en effet, être produits par d’autres voies, et qu’ils n’aient pu l’être originairement d’une manière analogue à celle qui, maintenant encore, amène au jour toutes ces espèces nouvelles d’animalcules ignorés. Car, une fois doués de la puissance vitale, ces derniers, du moins plusieurs d’entr’eux, se reproduisent aussi par voie de génération. Dès lors, la perpétuation de leurs espèces respectives est assujétie, tantôt à l’un des deux modes propres aux races plus parfaites, tantôt à un troisième, qui se compose, en quelque sorte, des deux. Si donc on vouloit leur appliquer le même raisonnement, puisqu’on les voit