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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/324

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SECONDE SECTION

Des premières déterminations de la sensibilité.
§. i.

Les médecins les plus éclairés ont, avec raison, banni de la science des êtres vivans, toutes ces applications précipitées qu’on a tenté d’y faire plus d’une fois, des théories purement mécaniques, physiques, ou chimiques ; ils n’ont pas eu de peine à prouver combien les résultats en sont vagues, incertains, insuffisans, opposés les uns aux autres, et même le plus souvent contraires aux faits les mieux reconnus : et leurs recherches, dirigées par une méthode philosophique sûre, les ont mis en état de faire voir avec le dernier degré d’évidence, que l’économie animale n’est soumise aux lois des autres corps, que sous quelques points de vue de peu d’importance ; qu’elle se régit par des lois qui lui sont propres ; et qu’elle ne peut être étudiée avec fruit, que dans les phénomènes offerts directement par elle-même, à l’observation.