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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/326

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tiles ; en un mot, presque toutes les lois mécaniques dépendent directement de ce premier fait : l’observation et le calcul y ramènent tous les mouvemens des grandes masses de l’univers ; et l’immobilité des corps engourdis dans le repos le plus absolu, n’atteste pas moins cette tendance, que ne peut le faire la rapidité des globes célestes, lancés dans des orbites que l’imagination s’effraie à mesurer.

Mais, entre les substances qui jouissent d’une action chimique réciproque, l’attraction ne s’exerce plus au hasard : les molécules de la matière se recherchent, se rapprochent, se mêlent avec une avidité très-inégale, les combinaisons déjà faites peuvent subir une désunion de leurs principes, par la présence de différentes substances nouvelles, vers qui l’un d’eux se trouve plus fortement entraîné ; il peut même s’opérer alors entre deux ou plusieurs combinaisons, mises dans les rapports et dans la situation convenables, un tel échange de principes, que d’autres combinaisons, entièrement étrangères à celles qui se détruisent, soient à l’instant même formées de leurs débris. Ici, l’attraction ne paroît plus une