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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/347

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§. v.

Ainsi, beaucoup de mouvemens s’opèrent, dans l’économie animale, à l’insu du moi, mais cependant par l’influence de l’organe sensitif. Il faut donc considérer les nerfs

    conserve même après la mort, — ou après qu’il a été séparé des centres nerveux de réaction. La fibre excitée par divers stimulans, se fronce et s’allonge alternativement, et voilà tout. Mais, dans les mouvemens organiques coordonnés, il y a plus que cela ; tout le monde en convient. Or, outre ceux de ces mouvemens qui sont déterminés par des impressions perçues, il en est plusieurs qui sont déterminés par des impressions dont l’individu n’a nullement la conscience, et qui le plus souvent, se dérobent eux-mêmes à son observation et cependant, comme les premiers, ils cessent avec la vie ; ils cessent, quand l’organe n’a plus de communication avec les centres sensibles ; ils cessent, en un mot, avec la sensibilité : ils sont suspendus et renaissent avec elle. La sensibilité est donc la condition fondamentale sans laquelle les impressions dont ils dépendent, ne produisent aucun effet, sans laquelle même elles n’ont point d’existence, puisqu’elles ne nous sont connues que par eux. Ainsi, comme nous n’appelons sensation, que l’impression perçue, il y a bien véritablement sensibilité sans sensation. Cette même question doit se reproduire encore ci-après