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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/362

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tères pulmonaires : car c’est dans cette masse spongieuse qu’après avoir parcouru le cercle entier de la circulation, le sang, en se remêlant avec celui de la mère, reprend une portion d’oxygène et les qualités sans lesquelles il ne sauroit servir à la nutrition. Pendant tout ce temps, l’estomac demeure replié sur lui-même : il n’éprouve guère d’autres mouvemens que ceux qu’exige son développement organique. Les intestins paroissent ne contenir que quelques restes de fluides, versés dans leur sein par les vaisseaux exhalans. Le foie s’organise, et prend un volume considérable : mais il n’envoie point encore de véritable bile dans le duodenum. On peut en dire autant de tous les autres organes, qui secondent les fonctions du canal alimentaire : ils sont d’abord plongés dans une espèce de sommeil.

Bientôt cependant, l’estomac et les intestins présentent des traces d’excitations ; ils reçoivent dans leurs cavités, des fluides gélatineux apportés par les vaisseaux, filtrés par les follécules, ou simplement extraits des eaux de l’amnios, que rien ne paroît empêcher d’entrer librement dans la bouche, et d’enfiler le canal de l’œso-