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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/388

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tions de l’air ; et ces vibrations, dans certains cas, peuvent devenir perceptibles pour les extrémités nerveuses de toute la superficie du corps. On sait également (et chacun peut l’avoir observé cent fois sur soi-même) que certaines odeurs fortes affectent la membrane pituitaire, comme si leurs particules étaient armées de pointes aiguës ; qu’elles y causent une véritable douleur. Et quant aux organes du goût, je crois tout-à-fait superflu de vouloir faire sentir qu’ils fournissent une nouvelle preuve : les impressions savoureuses sont toutes, en effet, évidemment tactiles ; c’est-à-dire, toutes liées à l’action physique et directe des alimens ou des boissons, qui s’appliquent aux papilles de la langue et du palais.

Mais outre ce lien général, qui entretient des correspondances continuelles entre tous les sens, leurs organes peuvent se trouver unis par des relations plus particulières et plus intimes ; conséquemment, leurs fonctions respectives peuvent devenir plus spécialement dépendantes les unes des autres. Le voisinage, les communications immédiates, les connexions anatomiques des organes du goût et de ceux de l’odorat, ne sont pas les