Aller au contenu

Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/397

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

composent, ne sont eux-mêmes que des combinaisons particulières, produites par la tendance continuelle de toutes les parties de la matière les unes vers les autres. Nous avons vu, par suite, que l’organisation résulte des tendances nouvelles que ces matériaux acquièrent en se formant ; et qu’à mesure que les combinaisons se multiplient, ils suivent d’autres lois d’arrangement, ils acquièrent d’autres propriétés : enfin, qu’il se manifeste d’autres affinités particulières, d’où naissent à leur tour, de nouvelles séries de phénomènes, qui paroissent n’avoir plus aucun rapport avec ceux des combinaisons élémentaires antérieures. C’est ainsi, que la tendance vive de l’acide nitrique vers la potasse, ne se montre ni dans l’azote, ni dans l’oxigène, et que les propriétés des différens éthers n’existent ni dans l’alkool, ni dans leurs acides respectifs.

La nature de toute combinaison dépend sans doute de celle de ses élémens : mais elle dépend aussi de leur proportion réciproque, et des circonstances dans lesquelles ils se sont confondus. Ces circonstances suffisent même assez souvent pour dénaturer entièrement les résultats. Si, par exemple, le soufre in-