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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/406

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mènes : et sans entrer dans de nouveaux détails, il demeure bien prouvé que les tendances instinctives qui surviennent dans le cours de la vie, résultent, comme celles que l’animal manifeste en naissant, d’impressions internes absolument indépendantes à leur origine, de celles que reçoivent les organes des sens proprement dits ; quoique bientôt, elles se mêlent à toutes les sensations, et puissent être modifiées, jusqu’à un certain point, par le jugement et par la volonté.

D’après les observations exposées dans ce Mémoire, et d’après celles que nous avons déjà recueillies dans l’histoire physiologique des sensations, il ne peut plus rester le moindre doute, ni sur l’existence d’un système de penchans et de déterminations, formés par des impressions à-peu-près étrangères à celles de l’univers extérieur ; ni sur les caractères qui distinguent ces déterminations et ces penchans, des volontés résultantes de jugemens, plus ou moins nettement sentis, mais réellement portés par le moi ; ni même sur les circonstances qui combinent, ou mêlent presque toujours, et confondent quelquefois ces deux genres de déterminations. J’ose croire que toutes ces observations rappro-