Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/413

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Tout ce que nous venons de dire doit s’entendre des matières animales, douées de vie : c’est uniquement dans cet état, qui dépend lui-même, comme on l’a vu ci-dessus, des circonstances de leur formation primitive, et de leur persistance dans les mêmes dispositions, qu’elles manifestent ces affinités puissantes de coorganisation mutuelle. Si-tôt, en effet, que la mort les a saisies, plus la tendance de leurs élémens à former des combinaisons nouvelles est énergique, plus aussi elle hâte leur séparation, et par conséquent la destruction des corps, qui ne sont que leur aggrégat régulier.

§. ii.

Comme tendance d’un être vivant vers d’autres êtres de même, ou de différente espèce, la sympathie rentre dans le domaine de l’instinct ; elle est, en quelque sorte, l’instinct lui-même, si l’on veut la considérer sous son point de vue le plus étendu. Comme nous l’avons déjà fait remarquer, les attractions et les répulsions animales tiennent au même ordre de causes ; aux besoins de l’animal, à son organisation. Or, celle-ci dépend évidemment des circonstances qui pré-