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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/443

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qu’enfin, les sentimens sympathiques-moraux ne soient presque toujours une suite de jugemens inapperçus.

Nous ne pousserons pas plus loin cette analyse. Au point où nous la laissons, elle rentre dans le domaine de l’idéologie et de la morale : c’est à ces sciences qu’il appartient de la terminer.

Je n’ajoute plus qu’une réflexion : c’est que la faculté d’imitation, qui caractérise toute nature sensible, et notamment la nature humaine, est le principal moyen d’éducation, soit pour les individus, soit pour les sociétés ; qu’on la trouve, en quelque sorte, confondue à sa source, avec les tendances sympathiques, sur lesquelles l’instinct social et presque tous les sentimens moraux sont fondés ; et que cette tendance et cette faculté font également partie des propriétés essentielles à la matière vivante, réunie en système. Ainsi, les causes qui développent toutes les facultés intellectuelles et morales, sont indissolublement liées à celles qui produisent, conservent et mettent en jeu l’organisation ; et c’est dans l’organisation même de la race humaine, qu’est placé le principe de son perfectionnement.