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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/453

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être pas troublé dans ses méditations, il étoit obligé de dérober cette image à ses regards, en interposant un corps opaque entre ses yeux, et la place qu’elle occupoit par rapport à lui.

§. iii.

Nous venons de parler de l’action qu’en vertu de certaines sympathies particulières, exercent sur les organes des sens les impressions maladives, reçues par les extrémités sentantes internes. Mais ces mêmes impressions agissent bien plus fréquemment, et avec bien plus de force, sur le centre cérébral, organe direct de la pensée ; et même alors, en changeant son état, plus particulièrement lié par cette fonction spéciale, à celui des extrémités nerveuses externes, elles dénaturent aussi très-souvent les sensations. Le délire peut être causé par de simples matières bilieuses et saburrales contenues dans l’estomac ; par des narcotiques qui n’ont encore eu le temps de faire sentir leur vertu qu’aux nerfs de ce viscère ; par son inflammation, par celle des autres parties précordiales, des testicules, des ovaires, de la matrice ; par la présence de matières