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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/473

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uniquement à l’état du poumon, la diminution de chaleur qu’on observe en même temps, on voit que son assoupissement n’est que partiel ; mais qu’il précède celui des sens eux-mêmes : et les expectorations abondantes qui surviennent souvent une demi-heure, ou une heure après le réveil, indiquent que cet organe, bien différent de ceux, par exemple, de la vue et du tact, ne reprend que peu à peu tout son ressort et toute son activité.

Pendant le sommeil, l’estomac agit, en général, plus lentement et plus incomplètement ; le mouvement péristaltique des intestins languit ; les différens sucs qui arrosent le canal des alimens, et qui concourent à leur dissolution, paroissent avoir eux-mêmes moins d’énergie ; les évacuations alvines sont retardées : en un mot, tous les mouvemens qui font partie de la digestion, deviennent plus foibles et plus lents. Ce n’est pas que certaines personnes, celles sur-tout qui se livrent à des travaux manuels très-forts, ou qui font un grand exercice, ne digèrent bien pendant le sommeil ; il en est même d’autres qui digèrent beaucoup mieux que pendant la veille : mais chez les pre-