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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/513

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est à son tour, soumise à la respiration, qui contribue elle-même très-puissamment à la production de cette chaleur.

Si l’on considère successivement, de cette manière, toutes les fonctions importantes, on verra que chacune est liée à toutes les autres, par des relations plus ou moins directes ; qu’elles doivent s’exciter et s’appuyer mutuellement ; que, par conséquent, elles forment un cercle, dans lequel roule la vie, entretenue par cette réciprocité d’influence.

Il est, d’ailleurs, certaines fonctions dont l’énergie dépend plus particulièrement de celle d’autres fonctions préalables, dont elles semblent n’être que la suite. Ainsi, l’action musculaire, pour être puissante, demande que la nutrition se fasse convenablement ; et quand on digère mal, les désirs de l’amour sont rarement très-impérieux. Ainsi, pour que l’ossification soit parfaite, il faut que le système lymphatique et glandulaire soit libre : cette opération peut même être dérangée par la lésion de certains organes, qui ne paraissent avoir aucun rapport immédiat avec le système osseux. Elle devient, par exemple, plus languissante et plus débile, par la castration : de sorte que le simple retran-