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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/522

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donné à propos, peut déterminer le sommeil le plus paisible et le plus doux : et quelquefois il produit ces effets salutaires, sans avoir même été dissous par les sucs gastriques, comme on le voit évidemment, lorsqu’au réveil, une légère nausée le fait rendre encore tout entier.

Plénitude ou vacuité, activité ou inertie, bien-être ou mal-aise de l’estomac ; tout, en un mot, jusqu’aux singularités les plus fugitives de son goût et de ses appétits, va retentir à l’instant, dans le centre cérébral : et souvent on retrouve les traces de ses moindres caprices dans le caractère ou la tournure des idées, et dans les déterminations volontaires les plus distinctes, aussi bien que dans les penchans instinctifs les moins raisonnés.

Si, d’une part, les organes épigastriques, et particulièrement l’estomac, sont le centre de réunion, ou le point d’appui intérieur des mouvemens toniques oscillatoires, qui vont du centre à la circonférence, et reviennent de la circonférence au centre ; l’organe cutané, d’autre part, est leur point d’appui extérieur, et le terme où ils aboutissent. C’est vers lui que tend l’impulsion