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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/528

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croît proportionnel d’influence de sa part, sur les autres organes qui sympathisent avec lui : car le premier devient souvent, dans ce cas, le terme d’une concentration de sensibilité ; et toujours les mouvemens d’où résulte son influence, sont alors plus énergiques, et sur-tout plus nombreux, puisqu’ils forment eux-mêmes la somme de son action.

Mais on doit, en même temps, trouver assez extraordinaire, au premier coup-d’œil, que l’augmentation de sensibilité d’un organe, soit fréquemment la suite de sa débilitation : rien cependant n’est plus certain ; c’est même, comme le célèbre Cullen l’a fait remarquer, une loi générale du système nerveux, que l’état ou le sentiment de foiblesse devienne pour lui principe d’excitation.

Certaines maladies particulières peuvent produire également une augmentation notable d’influence relative, de tel ou tel organe. Ainsi, par exemple, dans différens états de maladie, l’estomac et les organes de la génération agissent d’une manière plus directe et plus efficace, sur les forces motrices et sur le cerveau. Mais ici, l’on peut presque toujours attribuer un pareil effet, au surcroît