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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/536

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niques ont plus, ou moins de propension à s’établir : il en est enfin qui sont, en quelque sorte, inséparables du sexe, ou dont le principe, agissant dans les individus, dès le premier moment de la vie, se développe successivement avec toutes leurs autres facultés particulières. D’après ce qui vient d’être dit ci-dessus, ces deux genres de dispositions et d’habitudes sont encore étrangers à ce qui doit porter proprement le nom de tempérament acquis. Quoique tout tempérament de ce dernier genre ne se forme que successivement, et par l’effet de certaines impressions, dont plusieurs viennent du dehors, cependant sa cause fait partie des secrets de l’organisation primitive ; et il entre dans le plan de la nature, qu’il se manifeste constamment au temps marqué.

Les causes capables de changer, ou de modifier le tempérament, sont les maladies, le climat, le régime, les travaux habituels du corps ou de l’esprit.

Observons seulement, que la puissance de ces causes est toujours subordonnée jusqu’à certain point, aux tendances qui résultent de l’empreinte originelle. Si cette empreinte est profonde, l’expérience nous apprend