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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/539

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manifeste, et conséquemment que doit être invoquée la puissance de l’art, sans le secours duquel plusieurs d’entr’elles sont communément incurables. Les changemens que produisent dans le système, les maladies aiguës, sont fréquemment utiles ; ceux qui surviennent à la suite et par l’effet des maladies chroniques, sont presque toujours désavantageux.

Il est cependant vrai que si les fièvres vives continues, et même certaines fièvres d’accès, qui n’en doivent point être distinguées sous ce rapport, opèrent souvent la solution de plusieurs maladies chroniques antérieures ; quelquefois aussi, par leur caractère opiniâtre et pernicieux, ou par le vice des moyens employés dans leur traitement, elles commencent la chaîne de diverses autres maladies chroniques subséquentes, dont on peut, à juste titre, les regarder comme les causes directes. Il est même constant que dans certains cas, une maladie chronique très-caractérisée, en fait disparoître une autre qui l’étoit moins, ou qui appartenoit à des genres différens. Alors celle qui est survenue la dernière, peut se guérir sans que la première reparoisse ; de sorte