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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/543

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mêmes ont entièrement disparu. Certaines affections mélancoliques, ou vaporeuses développent tout-à-coup, des facultés intellectuelles extraordinaires ; elles font éclore des sentimens ignorés jusqu’alors de l’individu : et quoique leurs effets s’affoiblissent communément après la cessation finale des accès ; communément aussi l’organe cérébral conserve des traces durables de ce mouvement singulier, que de grands désordres physiques peuvent seuls imprimer à toutes ses fonctions. Les fièvres aiguës ont fait disparoître quelquefois des causes d’imbécillité qui duroient depuis la naissance, ou qui s’étoient formées dans le premier âge ; et d’un idiot, on les a vu quelquefois faire un homme d’esprit, et même un homme distingué. On sait que le rachitis hâte, pour l’ordinaire, le développement moral des enfans. Mais ses effets ne se renferment pas dans la première époque de la vie ; ils s’étendent à toute sa durée : et les observateurs les plus superficiels n’ignorent pas que les personnes chez lesquelles il a laissé des empreintes visibles, sont en général remarquables par la finesse et la vivacité de leur esprit. Or, ces diverses maladies ne peuvent