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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/547

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verses circonstances, les maladies ne laissent point, à beaucoup près, les mêmes empreintes dans les habitudes du tempérament. Ainsi, l’on voit encore les irritations extraordinaires des organes de la génération faire naître, tour-à-tour, suivant l’état antérieur du système, et leur propre degré d’intensité, les dispositions du sanguin, celles du bilieux, ou celles du mélancolique. Ces irritations peuvent même être portées au point de changer l’ordre de tous les mouvemens, et d’altérer la nature, ou le caractère des impressions.

Il est cependant quelques maladies qui produisent des effets constans sur les dispositions et sur les habitudes des organes. Les engorgemens de la veine-porte, par exemple, entraînent constamment à leur suite, les habitudes mélancoliques et les désordres nerveux que ces habitudes déterminent à leur tour. Nous avons vu que les affections chroniques de l’estomac et des entrailles, augmentent la sensibilité, dans le même rapport qu’elles affoiblissent les puissances de mouvement. Il en est de même de celles du diaphragme, qui les accompagnent presque toujours : leur effet immédiat est