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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/549

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ports du climat ; c’est-à-dire, de toutes les circonstances physiques propres à chaque localité : mais il peut en être indépendant, à plusieurs autres égards ; et c’est pour cela, qu’en cherchant à déterminer l’influence de l’un et de l’autre sur les opérations de l’intelligence et de la volonté, nous avons traité d’abord du régime, et puis du climat. En parlant de leur influence sur le tempérament, je ne pense pas que nous devions suivre le même ordre : comme ce que nous avons à dire touchant le climat, se réduit à quelques observations générales, c’est par lui que nous allons continuer cet examen.

Les deux extrêmes du chaud et du froid produisent deux états du système animal entièrement opposés. Dans les pays très-froids, les forces musculaires sont actives et puissantes, les forces sensitives engourdies et foibles. Voilà ce qu’attestent les relations de tous les Voyageurs, et notamment celles de Gmelin, de Pallas, de Linné, de Dixon, de Mears, de Vancouvers, &c. Dans les pays très-chauds, au contraire, les forces musculaires sont débiles et languissantes, tandis que la sensibilité est très-développée, très-étendue, très-vive. Voilà ce que certifient