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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/551

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c’est un sol humide et marécageux ; c’est un air épais, chargé de vapeurs ; ce sont des eaux stagnantes, saturées de l’infusion des végétaux éclos dans leur sein : ce sont, en un mot, toutes les circonstances locales propres à débiliter le système et à ralentir les mouvemens vitaux.

À ce sujet, je ne puis déguiser que des hommes d’un grand mérite, et dont l’autorité doit, à tous égards, être imposante pour moi, croient devoir attribuer ce tempérament à d’autres causes, ou le caractériser par d’autres circonstances organiques. Suivant ces physiologistes, sa formation dépendroit du défaut d’équilibre entre les différens genres de vaisseaux : il consisteroit dans la prédominance habituelle du système absorbant. Cette opinion pouvoit être facilement ramenée à ma manière générale de considérer les tempéramens ; et je conviendrai qu’elle s’est d’abord offerte à moi sous ce point de vue, et comme probable. Mais, après l’avoir examinée plus attentivement, j’avoue avec la même candeur, qu’il ne m’est pas possible de l’adopter. En effet, 1°. les hommes du tempérament dit phlegmatique, sont précisément ceux chez lesquels les ab-