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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/56

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fluctuation qui l’agitent, l’air s’en débarrasse bientôt ; et par-tout, il est, à peu de chose près, homogène, à moins que des causes constantes ne lui fournissent incessamment ce surcroît de l’un de ses gaz constitutifs, ou de toute autre émanation volatile quelconque. Mais, comme cet aliment immédiat de la vie est à chaque instant, nécessaire à son maintien, les altérations de l’air, lors même qu’elles ne sont que passagères, agissent toujours d’une manière prompte sur la disposition des organes et sur la marche des fonctions.

L’addition d’une certaine quantité d’oxygène produit un plus grand sentiment de bien-être et de force : les systèmes nerveux et musculaire acquièrent plus d’activité : il se forme plus de chaleur animale : toutes les excitations intérieures deviennent plus vives ; tous les organes deviennent plus sensibles à l’action des stimulans extérieurs. Ce n’est pas que l’air, surchargé d’oxygène, fût habituellement plus salutaire que l’air atmosphérique commun : nous sommes, au contraire, bien fondés à penser qu’il introduiroit, dans l’économie vivante, une sensibilité vicieuse et une série d’excitations