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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/582

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extrémités sentantes internes, et dans les organes qu’elles animent, tiennent le second rang. Ce sont les idées et les déterminations instinctives.

Enfin, les moins profondes et les moins continues sont celles qui arrivent par les extrémités sentantes externes, et par les organes des sens : ce sont les sensations proprement dites ; ces dernières ont occupé presqu’exclusivement les idéologistes.

A raison de l’organisation du sens par lequel elles ont été reçues, les impressions ont une relation plus ou moins directe avec l’organe de la pensée.

§. v.

La pulpe cérébrale, qui se distribue avec uniformité, dans les troncs principaux des nerfs, paroît partout la même ; et tous les sens ne sont que différentes espèces de tact, qui affectent diversement cette pulpe nerveuse.

Mais, dans la peau, l’organe spécial du tact proprement dit, ses extrémités sont très-enveloppées et recouvertes.

Elles le sont moins dans l’organe du goût, moins encore dans celui de l’odorat, encore moins dans celui de l’ouïe : et enfin, elles sont presque à nu, et ont un grand épanouissement dans l’organe de la vue.

§. vi.

C’est une loi constante de la nature animée, que le retour fréquent des impressions les rend plus distinctes, c’est-à-dire moins embarrassées les unes dans les autres ; et que la répétition des mouvemens les rend plus faciles et plus précis : mais c’est une loi non