Aller au contenu

Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/585

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vraisemblable que la perception se fait au même lieu que la comparaison ; et que le siège de la comparaison est bien évidemment le centre commun des nerfs.

C’est même là, ce qu’on doit entendre par le sens interne.

Cependant, on peut croire que chaque sens pris à part, a sa mémoire propre. Quelques faits de physiologie semblent l’indiquer relativement au tact, au goût et à l’odorat : et ce qui paroît le prouver, pour l’ouïe et la vue, c’est que très-souvent des sons et des images se renouvellent avec un degré considérable de force, et même d’une manière fort importune.

CONCLUSION.

La manière de recevoir des sensations, nécessaire pour acquérir des idées, pour éprouver des sentimens, pour avoir des volontés, en un mot, pour être, diffère suivant les individus. Cela dépend de l’état des organes, de la force, ou de la foiblesse du système nerveux, mais sur-tout de la manière dont il sent.

Il convient donc d’examiner successivement les changemens qu’apporte dans la manière de sentir, la différence des âges, des sexes, des tempéramens, des maladies, du régime, et du climat. C’est ce que nous allons faire dans les six Mémoires suivans.