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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/629

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Les impressions et les déterminations propres au système nerveux et à celui de la circulation, doivent donc engendrer bientôt, par leur répétition continuelle, la première, la plus constante et la plus forte des habitudes de l’instinct ; celle de la conservation.

Les organes de la digestion naissent et se développent ensuite. De-là, les appétits qui se rapportent aux alimens, ou l’instinct da nutrition.

§. IX.

Il paroît de l’essence de toute matière vivante organisée, d’exécuter des mouvemens toniques oscillatoires ; de passer, successivement pendant toute la durée de la vie, de l’état de contraction à celui d’extension ; elle est aussi active dans l’un de ces passages que dans l’autre.

De-là, naît un nouveau besoin, un nouvel instinct, celui de mouvement, qui se joint aux deux autres, et qui en dépend souvent.

§. X.

L’idée de corps extérieur, vient de l’impression de résistance.

L’impression distincte, ou l’idée de résistance naît du sentiment, du mouvement et de celui de la volonté qui l’exécute, ou s’efforce de l’exécuter.

Le poids des membres, la roideur des muscles, suffit pour la donner.

La conscience du moi senti, reconnu distinct des autres existences, ne s’acquiert donc que par la conscience d’un effort voulu. Le moi réside exclusivement dans la volonté.