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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/647

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Nous n’appellerons pas non plus tempéramens acquis, les dispositions qu’amènent les différentes époques de la vie, et le développement des différens organes.

Les causes des vrais tempéramens acquis, sont les maladies, le climat, le régime, et les travaux du corps, ou de l’esprit.

§. II.

Les maladies altèrent, et modifient le tempérament naturel, en beaucoup de manières différentes.

Il n’est pas rare que les maladies aiguës l’améliorent ; les effets des maladies chroniques sont presque toujours défavorables.

En général, les unes et les autres font prédominer le système nerveux, et affoiblissent le système musculaire.

Elles conduisent fréquemment, les tempéramens sanguins et bilieux, à devenir mélancoliques, avec diverses nuances. La marche opposée est très-rare.

Les phlegmatiques en sont affectés différemment.

Souvent les maladies accélèrent et perfectionnent les fonctions intellectuelles.

§. III.

Le climat a des effets moins prompts, mais une action plus constante et plus sûre que les maladies. Certains tempéramens, sont si généraux et si dominans dans certains climats, qu’on ne peut se refuser à les en regarder comme le produit, et par conséquent, comme des tempéramens acquis, au moins pour la plupart de leurs premiers habitans.