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Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/65

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de l’addition journalière et de la juxtaposition des parties destinées à remplacer celles qu’enlèvent les différentes excrétions : elle consiste sur-tout dans l’excitation et l’entretien des différentes fonctions organiques, dont les excrétions elles-mêmes ne sont qu’un résultat secondaire, et, pour ainsi dire, accidentel.

L’homme est donc susceptible de s’habituer à toute espèce d’alimens, comme à toute température et à tout caractère de climat : mais tous les climats et tous les alimens ne lui sont pas également convenables, ou du moins ils n’éveillent et n’entretiennent pas en lui les mêmes facultés ; c’est-à-dire, que leur usage ne lui donne, ou ne lui laisse point une aptitude égale aux mêmes fonctions organiques, aux mêmes travaux. Il peut vivre de substances végétales, ou de substances animales : mais les unes et les autres ont sur lui des effets très-différens. Il faut en dire autant des boissons, que nous ne pouvons séparer ici des alimens, puisqu’elles en font presque toujours partie, et que même elles remplissent souvent les fonctions alimentaires, dans toute l’étendue du sens qu’on attache ordinairement à ce mot.