Aller au contenu

Page:Cabanis - Rapports du physique et du moral de l’homme, 1805, tome 2.djvu/73

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

coup, cependant ces phénomènes sont, pour l’ordinaire, produits par un concours de circonstances qui mériteroient d’être examinées chacune à part.

Le lecteur peut consulter sur ce sujet le Traité de la Solitude, de Georges Zimmermann. Il y verra le tableau fidèle de la férocité stupide qui caractérisoit les moines d’Orient dans les premiers siècles de l’Église ; des folies inconcevables de ceux de la Thébaïde, dont un soleil brûlant allumoit le cerveau : enfin, de la fourberie, des mœurs abominables et du malheur profond de ceux d’Europe, qui, semblables aux armées de tous les despotes, ne servoient à tenir les peuples dans l’oppression, qu’en se rendant eux-mêmes très-infortunés.

Les habitudes particulières des peuples ichthyophages dépendent beaucoup moins de la nature de leur aliment habituel, que du caractère des travaux auxquels ils se livrent pour se le procurer, ou des impressions propres à l’élément qui le fournit, et dont ils bravent sans cesse les influences. Il en est de ces peuplades, comme de celles qui vivent de chasse. Les hordes de chasseurs (car ils ne peuvent former que des hordes),