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Page:Cahier - Quelque six mille proverbes, 1856.djvu/158

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  1. La bonne amitié se reconnaît à trois signes :
    Saluer le premier son ami quand on le rencontre,
    Le faire asseoir à son aise quand il nous visite,
    Le louer quand il est absent.
  2. Quand tu veux choisir un ami, adresse-toi à celui dont l’amitié t’honorera, qui te traite avec égards si tu lui témoignes de la considération, qui t’aide dans le besoin, te soutienne quand tu parles, et sache supporter tes impatiences ; quand tu l’auras trouvé, passe-lui ses défauts.
  3. Il y a trois espèces de compagnons :
    Ceux dont nous ne pouvons nous passer, pas plus que de boire et de manger ;
    Ceux dont nous n’éprouvons le besoin qu’en certains cas, comme de la médecine en temps de maladie ;
    Et ceux dont nous nous passerions volontiers toujours, comme des infirmités et de la souffrance.
  4. Fuis la compagnie où tu n’auras rien à apprendre de bon.
  5. On ne se repent guère du silence, et l’on se repent mainte fois d’avoir parlé.
  6. Si j’écoute, c’est moi qui profite ;
    Si je parle, ce sera tout au plus les autres.
  7. Ne te fixe pas en un pays où le roi n’est point respecté.
  8. Les grands sont comme le feu :
    Il n’en faut être ni trop loin, ni trop près, sous peine de brûler ou de grelotter.
  9. La justice du prince importe plus au peuple que la bonne récolte.