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Page:Cahier - Quelque six mille proverbes, 1856.djvu/7

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ix

de ceux-là me justifieront peut-être en connaissance de cause. Pour l’auteur, il avait des raisons qu’il pense avoir droit de garder par devers lui, jusqu’à nouvel ordre. Les gens trop sévères contre son passe-temps seront peut-être moins scandalisés en apprenant que ç’a été presque uniquement l’occupation de journées qui eussent probablement reçu bien moins d’emploi chez d’autres ; car le plus souvent je n’étais pas dans mes meubles, comme on dit, quand j’y ai mis la main. C’eût été sans doute mieux fait de passer ces heures à prier Dieu ; je ne dis pas non. Trop heureux qui ne fait pas le pis.

2oCeux qui jugeraient les proverbes chose trop futile, pourront trouver une circonstance atténuante dans l’appendice final qui réunit bon nombre d’axiomes jadis usuels chez les philosophes et les jurisconsultes in V. I. Ces aphorismes, après avoir été employés chaque jour dans l’école et au palais, sont souvent tombés dans une telle désuétude, qu’il n’était plus aisé de les retrouver aujourd’hui. On en aura ici une certaine quantité, ne fût-ce qu’en manière de musée archéologique ; et je me trompe beaucoup si quelque homme de sens ne juge pas çà et là que toutes ces formules ne méritaient pas l’obscurité où le dernier siècle les a précipitées. En tout cas, ne vît-on ici que des matériaux d’histoire littéraire, il est certain que parfois tels documents peuvent être