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Page:Cahier - Quelque six mille proverbes, 1856.djvu/9

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xi

terminer par abeat quo libuerit… ! Qu’il n’en soit donc plus question ; d’autant que :

« Est bien fou du cerveau,
Qui prétend contenter tout le monde et son père. »

Il peut être convenable de déclarer que si quelque classe de personnes se croyait maltraitée par quelqu’un des adages ici recueillis, le compilateur ne saurait accepter qu’on l’en rendît responsable, n’ayant fait autre chose qu’écouter aux portes, et constater le bruit public. Calomnie ou médisance, cela se disait ; et l’on peut se trouver bien de ne pas ignorer les propos indiscrets des mauvaises langues, ne fût-ce que pour ne pas verser du côté où l’on penche. Quant à moi, pas plus là que pour les axiomes, je n’entends garantir ni la maxime elle-même, ni surtout les applications que l’on pourrait en faire. Disons d’ailleurs qu’en se montrant piqué, on pourrait donner aux malins l’occasion de croire qu’on a été touché à un endroit sensible. Le mieux est de démentir en pratique une méchante réputation, le fondement fût-il même assez bien établi en général ; or, on sait que plus d’un dicton désagréable reposait primitivement sur quelque sot calembour, ou sur la rime, qui est mauvaise conseillère. Je démasquerais sans peine quelques-unes de ces malencontreuses origines, si je ne m’étais interdit tout commentaire.