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Page:Cahiers de la Quinzaine, 14e série, n°9-11, 1913.djvu/110

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cahiers de la quinzaine

§. — C’est vraiment un grand mystère que cette sorte de ligature du spirituel au temporel. On pourrait presque dire que c’est comme une sorte d’opération d’une mystérieuse greffe. Le temporel fournit la souche et le spirituel, s’il veut vivre, s’il veut produire, s’il veut continuer, s’il veut poursuivre, s’il veut fleurir et feuillir, s’il veut bourgeonner et boutonner, s’il veut poindre et fructifier le spirituel est forcé de s’y insérer. La force fournit la souche et l’idée est forcée de s’y insérer. Le corps fournit la souche et l’esprit est forcé de s’y insérer. Rome fournit la force et l’idée antique est forcée de s’y insérer.

§. — Les bandes antisémitiques avaient donc envahi la Sorbonne. — Eh bien, me dites-vous, ce n’était pas difficile. Il fallait vous précipiter à la Chambre et les trois cents députés radicaux accouraient à votre secours. N’était-ce point déjà le bloc. Ce bloc aurait fait un beau bataillon tout le long du boulevard Saint-Germain.

§. — Mon petit ami vous ne me suivez pas. Ils étaient un, en 97, les députés radicaux qui volaient à la défense de la Républiqne. Mon ami les députés radicaux veulent bien être dreyfusards en 1913, et il faut leur rendre cette justice qu’en 1913 ils sont des dreyfusards force-

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